Qu’est-ce que le club d’Aigrefeuille sans tous ses bénévoles ? On se le demande ! … Cette année, l’association s’est entourée de 2  services civiques : Maxime et Maëlys. Tous 2 licenciés au club, ils ont souhaité aller plus loin dans leur investissement.

Mais avant tout, service civique, késako ?

Le service civique est un engagement volontaire sur une mission d’intérêt général, d’une durée de 6 à 12 mois (8 mois en moyenne) à raison d’au moins 24 heures hebdomadaires. Ce dispositif est destiné aux jeunes de 16 à 25 ans, il peut être mis en place dans les 9 domaines suivants : solidarité, santé, éducation pour tous, culture et loisirs, sport, environnement, mémoire et citoyenneté, développement international et action humanitaire, intervention d’urgence.

L’objectif du service civique est de mobiliser les jeunes sur les défis sociaux et environnementaux, de leur proposer un cadre d’engagement dans lequel ils pourront mûrir, gagner en confiance en eux, en compétences, en s’impliquant sur un projet collectif, au service de la population et en relation directe avec elle. Il doit leur permettre de conforter leur apprentissage de la citoyenneté par l’action, de prendre le temps de réfléchir à leur propre avenir, tant citoyen que professionnel.

Présentation …

Maëlys, peux-tu te présenter ?

Maëlys, 19 ans. Je pratique le foot à Aigrefeuille depuis 2 ans. Avant, je jouais à Tonnay Charente. J’ai commencé le foot à 6 ans. Je suis venue dans ce club, parce qu’il avait un beau projet pour les seniors féminines. Et je suis donc en contrat civique.

Et toi Maxime, peux-tu te présenter ?

J’ai 19 ans aussi. Je joue au foot depuis l’âge de 5 ans. J’ai joué à la Jarne et la Jarrie. Ça va faire 7 ans maintenant que je suis à Aigrefeuille. Je suis venu ici, car je voulais jouer avec les copains. Mais aussi parce que j’avais envie de revenir aux sources : les coachs présents, je les connais depuis petit. Comme Maëlys, je suis un contrat civique au club.

Ça vous apporte quoi un emploi civique au club ?

Max : ça me permet de travailler dans le domaine du sport. J’en ai entendu parler l’année passée donc j’ai tenté cette année de répondre à l’appel à candidature.

Maëlys : on aide le club et nous on évolue sur certaines tâches surtout sur le traçage de terrain (rires). Mais pas que ! Ça permet de nous faire murir, on a des responsabilités et c’est enrichissant. Ce n’est pas une corvée parce que c’est le foot. Personnellement, je ne l’aurais pas fait dans un autre club ni dans un autre sport.

Max : Comme l’a dit Maelys, je ne l’aurais pas fait dans un autre club. Je ne saurai pas l’expliquer, je n’ai jamais vu une ambiance pareille.

Maëlys : l’ambiance est différente, tout le monde est ensemble

Il y a plusieurs missions mais quelle est votre mission préférée ?

Max : Tracer le terrain pour le moment et être venu pour aider au Rallye d’Automne. Mais j’ai appris à me servir de la machine à laver, c’est ma mère qui est contente (rires).

Maëlys : Pour ma part, j’aime bien préparer les matchs du weekend, ça me permet de voir ce que font toutes les équipes du club chaque week-end et de suivre leurs résultats aussi.

Ça prend combien de temps ?

Maëlys : Moi, ça me prend environ 24H par semaine.

Ça fait bcp ?

Maëlys : Ça dépend de mes semaines de cours. Je suis Étudiante en licence de sciences et de la terre. Coacher me permet de partager ma passion pour le foot. Je les conseille, les accompagne. Je suis jeune du coup c’est totalement différent. J’ai envie de transmettre ce que j’ai appris quand j’étais plus jeune.

Vous avez commencé il y a quelques mois, est-ce que vous avez déjà eu un grand moment de solitude ?

Maxime : Je pense que nous avons tout les deux la même réponse… tracer le terrain à Forges.

Le terrain n’était pas droit, on a tracé sur un point de corner… Bref une mini catastrophe. Malgré tout, on a bien rigolé.

Un souvenir / une expérience positive qui vous a marqué ? Hormis le traçage de terrain 😊

Max : Comme je viens tout juste de commencer mon contrat, je n’ai pas vraiment de souvenir/ d’expérience.

Maëlys : Pour moi, ce seront les retours que j’ai sur les affiches des matchs. Je me suis amélioré dans la façon de voir les choses. Et maintenant, j’ai des compliments !

Et en tant que joueur / joueuse : Quel est votre meilleur souvenir au club ? et votre pire souvenir aussi ?

Maëlys : Mon meilleur souvenir est le premier tournoi féminin de notre club en juin 2023. Il y a eu beaucoup de monde pour nous soutenir lors de nos matchs et durant les 2 jours d’ailleurs et c’était une ambiance incroyable. J’avais l’impression que quand nous gagnions des matchs, c’est comme si on avait gagné tous ensemble : joueuses et supporters.

Et mon pire souvenir : le match de Léoville la saison passée. Le coach adverse m’a tiré la couette parce que je ne voulais pas lui serrer la main ; pour ma défense, c’était un match difficile et avec un manque de fairplay. Sur les matchs comme ça, avoir des supporters ça aide de fou / ça nous porte.

Max : Pour mon meilleur souvenir, je dirai quand on se retrouve tous ensemble après l’entrainement ou alors notre victoire à Cap Aunis cette saison. Sur le terrain, ça s’est ressenti, même avec un carton blanc, on a senti la cohésion, le partage. Plus généralement quand je marque un but, c’est … satisfaisant !

Et mon pire souvenir : quand je me suis blessé à la cheville (grosse fracture) ou sinon l’année passée, le fait que la 1 ère et la réserve ne soit pas monté : ça a mis un coup au moral.

Chaque joueur emblématique a son petit geste technique : Messi ce sont ses dribbles et ses accélérations fulgurantes comme Eugénie Le Sommer et Amel Majri , pour Ronaldinho et Neymar c’est leur fameux sombrero sans oublier la feinte de frappe de Zlatan Ibrahimovic … Et vous ?

Max : un petit crochet et frappe : simple et efficace.

Maëlys : le crochet aussi, j’aime bien.

Si une rencontre devait compter dans votre parcours, ce serait laquelle ?

Maëlys : Patrick Loriou, c’est mon 1 er coach de foot quand j’avais 6 ans, il avait déjà entrainé ma marraine et j’étais la 2ème fille qu’il entrainait de toute sa carrière. Je jouais avec les garçons, il n’y avait pas d’équipe fille et au départ, j’avoue, je ne voulais pas jouer avec les filles. Je ne voulais pas de différence. C’est grâce à ce que j’ai appris avec lui que je me suis améliorée, je l’ai eu jusqu’en U12 ! La séparation a été un peu compliquée mais ça s’est bien car les coachs que j’ai eu par la suite ont compris mon attachement à ce coach qui m’a suivi quasiment la moitié de ma vie footballistique.

Max : Et moi, Loic Piteau, entraineur de la classe foot. J’ai énormément progressé avec lui. Il m’a fait aimer le foot alors que je voulais arrêter pour pratiquer le tennis de table (mais si ! mais si !) et après la rencontre avec Loïc, j’ai progressé, j’ai appris et depuis je n’ai jamais arrêté le foot.

Ah oui … et le Tennis de table, on oublie maintenant 😊

Un dernier mot ?

On veut dire merci au club de nous avoir permis de grandir, murir avec ce contrat civique. Ce n’est pas possible pour tout le monde, et nous en sommes reconnaissants.